14/11/2022
On en avait parlé, le mot « communication » ne me convenait pas puisqu’il me cataloguait directement dans la case « communication digitale ». J’ai beau mettre en avant les définitions originelles de ce mot, il reste connoté à un monde qui n’est pas le mien.
Vous l’avez peut-être vu, j’ai travaillé sur un nouveau site Internet, une nouvelle communication, une nouvelle offre… bref, j’ai réorienté mon activité professionnelle. Et parce qu’il faut appeler un chat un chat, j’ai lâché le mot « accompagnement ». Les interrogations et discussions que provoque cette réorientation me donnent l’occasion de tester mon nouveau discours pour répondre à cette fameuse question « et toi, c’est quoi ton métier ? ». Et me revoilà à bafouiller, à tourner autour du pot, à utiliser des « oui mais… ». Bon sang ! Je suis en train de glisser dans une autre case : « le coaching » ! Mais cette case est aussi une case fourre-tout, très imprécise et je n’ai pas de formation de coach moi, alors le syndrome de l’imposteur me revient comme un boomerang un jour de plein vent !
Comme c’est loin d’être la première fois que je ne rentre pas dans les cases, je me résous : je vais devoir inventer ma propre case et lui donner un nom. Vous commencez à saisir l’ironie de la situation ? Mon métier est d’accompagner les gens à prendre conscience de leur talent et à savoir en parler… et voilà que je bute pile poil sur ce sujet : quel est mon talent et comment en parler ?
Pourquoi les mots que je sors ne reflètent jamais assez précisément ce que j’ai à l’intérieur de moi ? Pourquoi je flirte avec les cases sans jamais me résoudre à y entrer ? Je me prends en flagrant délit de « faire comme » pour me définir et me faire comprendre. Fatale erreur ! Moi, comme n’importe qui, je suis unique. Mais bon sang ce que c’est dur de se montrer, de s’assumer, de se faire confiance. Et pourtant, pour sortir les mots justes, on aura beau essayer d’esquiver, il va falloir assumer !
À cette question, la première réponse des gens qui me connaissent bien c’est : « l’écriture ». Certes, j’écris depuis toujours, j’aime danser avec les mots, c’est mon mode d’expression le plus naturel et le plus efficace. Puis écrire, ça permet de se planquer un peu, c’est moins frontal que l’oral alors ma confiance timide achète ! Mais au fond de moi, je sais que ça va plus loin.
Il y a quelque chose que je fais naturellement et je constate souvent avec surprise que ce n’est pas le cas de tout le monde : comprendre et utiliser l’information verbale, mettre la pensée en mots. Mon talent, c’est la compréhension verbale ! Et ça peut être vraiment très utile à l’équilibre de l’être humain…
On ne s’en rend pas toujours compte mais les mots ont un pouvoir inestimable. Trouver le mot juste libère, soulage, calme, parce qu’il permet d’exprimer sa pensée et de se faire comprendre. Les mots servent à extérioriser un ressenti, une pensée, une émotion, une peur, une valeur, une croyance, etc. Et extérioriser, ça libère l’intérieur !
Dans mon accompagnement, j’aide les gens à extérioriser leur pensée, en faisant le tri et en posant des mots dessus. C’est ce que je suis moi-même en train de faire en écrivant ces lignes : je pose des mots sur ce que j’ai en moi, sur ce que je fais intuitivement pour le conscientiser et être capable de vous en parler.
Voici donc mes mots aujourd’hui pour répondre à la question « et toi, c’est quoi ton métier ? » :
J’aide les indépendants, artisans et artistes (qui avancent avec le cœur) à mettre leur pensée en mots pour qu’ils prennent conscience de leur talent, en parlent avec justesse, authenticité et grandeur et le fassent rejaillir sur le monde.
POURQUOI ? J’ai trois objectifs imbriqués les uns dans les autres :
1. Pour qu’ils extériorisent ce qu’ils ont en eux et qu’ils en prennent conscience : c’est la relation à soi et notre fameuse confiance !
2. Pour qu’ils soient capables d’en parler et de se faire comprendre : c’est la relation à l’autre, la « vraie » communication telle que je l’entends, avec justesse, authenticité et grandeur.
3. Pour qu’ils exercent tout leur talent et qu’ils le fassent rejaillir sur le monde : c’est la relation au monde, le but ultime !
COMMENT ?
1. Par un accompagnement en 3 étapes pour définir l’identité, le positionnement et la cible de leur activité.
2. Par la production de contenus éditoriaux : petite œuvre multimédia, portrait éditorial, ou contenus pour les supports de communication.
20/07/2022
Mon problème est que communiquer pour communiquer dans le sens où on l’entend aujourd’hui, ça ne m’intéresse pas ! Et pourtant j’ai un diplôme de communication (qui date de 20 ans déjà) mais il faut que je vous le dise : je me fous de savoir quels sont les bons contenus à publier sur quels réseaux et à quel rythme pour qu’on me voie et qu’on pense à moi. Je me fous de savoir combien de personnes ont « liké » mon contenu ou l’ont repartagé. Tout cela est vide pour moi et d’un ennui mortel ! Et je suis consciente que pour que ces mots arrivent jusqu’à vous, je vais probablement passer par un réseau social…
« Ah, tu fais des sites internet ? »… NON !
Ce qui m’intéresse, c’est de savoir combien de personnes ont été inspirées par ce que j’ai raconté et comment ça a résonné chez elles. Savoir si un petit bout de cette histoire a suscité une émotion, un sourire, une larme, un espoir. Ou juste ce doux ressenti quand la beauté fait dresser les poils et réchauffe le cœur. Par exemple, je peux m’émerveiller sur une jolie tournure de phrase, sur le son chantant des mots qu’elle contient, sur la justesse de ce qu’ils expriment qui vient libérer quelque chose en moi qui n’arrivait pas à sortir. L’espace d’un instant, ça me remplit, ça m’inspire, ça me donne envie de serrer quelqu’un dans mes bras! Et parfois même ça débloque quelque chose en moi qui va permettre d’autres choses, tout de suite ou plus tard.
Tout le reste n’est qu’un "média" dans son sens premier : "un moyen de distribution, de diffusion ou de communication interpersonnelle". Ce n’est pas l’important et encore moins le but, c’est juste le moyen, le pigeon voyageur amélioré.
Bien souvent, la première réaction des gens quand je dis que je travaille dans la communication c’est : « ah, tu fais des sites internet ? ». Les bras m’en tombent… ! Et pourtant, ce n’est pas complètement faux, ça peut m’arriver de bidouiller quelques sites internet basiques quand c’est nécessaire, comme le mien par exemple. Mais non, mon métier n’est pas de faire des sites internet, ce n’est même pas d’écrire. Ça, c’est mon pigeon voyageur à moi.
Finalement, mon métier ce n’est peut-être pas de communiquer...
Ce à quoi je veux contribuer, c’est que les gens se rendent compte de leurs talents, des trésors qu’ils ont en eux et qui leur sont propres. Puis j’ai envie de raconter ces histoires, de les montrer au monde pour inspirer d’autres gens qui n’ont pas encore conscience de leurs talents. J’ai envie d’aider ces gens à parler de ce qu’ils font avec justesse, authenticité et grandeur. Je pense que ces belles âmes ont quelque chose à transmettre, à diffuser, à semer. Je pense que le monde a besoin d’elles et qu’il est temps qu’on les voie. Je pense que ça suffit de se nourrir à longueur de journée des horreurs de ce monde. La beauté, la joie, l’amour et l’espoir aussi sont merveilleusement contagieux. Hurle sur quelqu’un et il te le rendra. Fais-lui un sourire et il te le rendra aussi.
Je veux aider les gens à assumer qui ils sont, à oser en parler, à oser se montrer. Je veux les aider à s’exprimer, à dire tout haut ce qui reste trop souvent enfoui dans leurs tripes. Je veux les aider à se lever, à se retrousser les manches et à agir.
Alors je crois que je vais arrêter de dire que je fais de la communication, au moins jusqu’à ce qu’on se souvienne de la définition même de ce mot. Dire que j’essaie d’aider les gens à s’exprimer serait peut-être plus juste mais pas très précis. Il faut que je trouve un mot pour remplacer celui qui a perdu son sens. Ou alors, il faut que je retrouve du sens à ce mot. C’est à ça que je réfléchis en ce moment, et mon métier va sûrement prendre un tournant. Je suis en train d’essayer de me lever, de me retrousser les manches et d’agir. Quand j’aurais trouvé, je vous envoie mon pigeon voyageur pour vous en informer !
03/01/2021
2019 avait la pression, 2020 était l’année de l’imprévu (ou de la médiumnité apparemment), alors qu’allons-nous faire de 2021 ? Aucune baguette magique n’est apparue après minuit, nous allons devoir continuer à nous confronter à nous-mêmes et apprendre à nous aimer.
En 2020, nous avons perdu un peu d’innocence, expérimenté plus ou moins douloureusement le lâcher prise, nous nous sommes confrontés à nos limites. Il a fallu jongler avec nos émotions, accepter nos réactions inconfortables, celles des autres aussi, faire le tri dans les analyses hasardeuses et les conclusions hâtives. Puis finalement, arrêter d’écouter les analyses hasardeuses et les conclusions hâtives. Et tout ça sans contact physique, sans la chaleur humaine, sans le réconfort d’une main sur l’épaule. Sans ses éclats de rire et son regard enveloppant d’amour. L’homme a perdu l’illusion du contrôle qu’il chérit tant et se raccroche à ce qu’il peut. Il se laisse faire ou il se débat. Il s’accepte ou il s’affronte.
2020 nous a bousculés, secoués, réveillés ? Merci 2020, il était temps ! Et pour la suite…
L’adaptation et l’humilité de l’apprentissage semblent être des clés centrales pour notre avenir. Le lien social et la solidarité, une énergie collective sur laquelle s’appuyer. Le rire libéré et l’amour inconditionnel, une hygiène de vie que l’on peut choisir.
Alors…
Dites à l’avenir que nous arrivons et que nous passerons par le cœur
Que les chemins que nous prendrons seront grands et sans peur
Dites à la vie que nous la croquerons, sans retenue, à pleines dents
Que nous danserons dans le vent, en chantant, en riant
Ayons la bravoure de baisser les armes face à nous-mêmes
Ayons le courage de regarder à l’intérieur de notre âme
Et la douceur de nous consoler, de nous pardonner et de nous chérir quand même.
Dites à l’avenir que nous arrivons et que toujours, toujours, toujours
C’est le cœur que nous suivrons.
* Merci à Mathieu Baudin pour ce très poétique apophtegme
05/01/2020
2020 prévoit tant de projets… et pourtant 2020 a commencé par ce qui n’était pas prévu. La vie s’amuse à nous bousculer comme si nous étions ses marionnettes. J’aime penser qu’elle le fait toujours pour notre bien, qu’il y a à apprendre dans chaque imprévu, qu’on peut construire sur une pierre tombée, et même qu’une pierre s’écroule pour laisser la place à une nouvelle construction.
L’homme prévoit et l’univers s’amuse. C’est beau les projets, c’est grand les projets, ça nous met en énergie, ça nous fait rêver, ça nous stimule et ça nous occupe beaucoup. Les projets nous donnent l’illusion que nous maîtrisons l’avenir, que tout est sous contrôle, nous rêvons avant de vivre et c’est la clé pour vivre nos rêves. Sauf que l'univers s’amuse… quand on croit qu’on sait, il nous apprend, quand on pense qu’on contrôle, il nous bouscule, et quand on est sûr, il nous embrouille.
Et puis un jour on arrête de vouloir maîtriser et on décide de faire confiance à la vie. On ne se heurte plus, on prend ce qu’elle a prévu pour nous et surtout on apprend. Continuons à rêver, à vibrer, à se rencontrer, à se découvrir, à s’aimer, continuons à bâtir de grands projets, pourvu qu’ils restent dignes et servent les humains. Mais restons humbles face à l’univers et profitons pleinement de chaque instant présent en les installant tout au fond de notre cœur. Parce que personne ne peut tout miser sur le programme de demain.
Mais finalement, n’est-ce pas là tout l’intérêt de notre existence ? N’est-ce pas dans l’imprévu que coule toute la sève de la vie ? Nous ne savons pas ce qui est prévu demain, alors vivons aujourd’hui et ne perdons plus jamais une seule journée à ne pas rire…
06/01/2019
On ne va pas se mentir, 2019 a la pression. Sociétale, environnementale, démocratique, il va falloir se retrousser les manches et faire en sorte que notre vie « reste digne et serve les humains » comme disait le grand Pierre Lecat.
Si j’étais 2019, je voudrais compter pour les années qui me succéderont. Être la première pierre d’un nouveau chemin, le premier mot d’un nouveau récit, le premier rouage qui orientera le monde dans une nouvelle direction. Je voudrais être celle qui se lève avant les autres, celle qui amorce les applaudissements, celle qui relève les bras baissés.
Si j’étais 2019, je voudrais être un symbole de rupture, un “non”, un “mais”, un “or”, un “cependant”, un “quand tout à coup”. Je voudrais être un terminus et un point de départ, qu’on dise “jusqu’à 2019” ou “à partir de 2019”. Je voudrais qu’il y ait des “générations 2019”. Je voudrais provoquer des “eurêka” partout dans le monde, faire naître des vocations, révéler des talents, laisser émerger les idées les plus folles.
Si j’étais 2019, je voudrais oser, être le “pourquoi pas ?”, le “et si…”, le “ça commence par moi”. Mais si j’étais 2019, je ne voudrais pas être seule, je voudrais être le “et” plutôt que le “ou”, aller “vers” plutôt que “contre”.
Si j’étais 2019, je voudrais qu’on me décrive avec plus de verbes “être” que de verbes “avoir”, plus de “faire” que de “dire”, plus de “comprendre” que de “juger”. Si j’étais 2019, j’aurais une direction à prendre et j’opterais pour le bon sens bon sang !
Parce que si j’étais 2019, je porterais les espoirs de plusieurs générations d’années qui sont responsables de l’héritage qu’elles me laissent aujourd’hui. Et si j’étais 2019, je voudrais pouvoir me regarder dans le miroir et me trouver belle.
À tous, je vous souhaite d’être le 2019 que vous voulez vivre !